Des progrès, oui mais pour qui ?

DOSSIER | LA CRISE DE L’EAU

A qui profite la recherche ? Si les procédés sont exportables, pourquoi les africains disposent-ils toujours de 50 fois moins d’eau potable que les américains ? Pourquoi financer la recherche si les 2/3 de l’humanité restent menacés à court terme ? Dans son 2e Rapport sur la mise en valeur des ressources en eau, l’ONU met en lumière les « causes profondes de la crise de l’eau » : mauvaise répartition du pouvoir entre les différentes autorités, échanges commerciaux, mauvaise gestion…

Mauvaise gestion et gaspillage

Dans certains pays en développement, 30 à 40% des ressources d’eau ne sont pas comptabilisées à causes de fuites dans les canalisations ou de prélèvements illégaux. Les pertes seraient de 40% à 60% à Riyad (alors que la capitale saoudienne consomme une eau produite à grand frais par ses usines de dessalement). Mais c’est l’agriculture par irrigation qui génère le plus de gaspillages : 60% à 65% de l’eau s’évapore ou s’infiltre sans nourrir les plantes.

Derrière l’eau… l’enjeu de l’énergie

Alors que l’Europe utilise 75% de son potentiel hydroélectrique, l’Afrique n’en utilise que 7%. Une source d’énergie qui pourrait être la pierre angulaire du développement africain. Les leaders en matière de traitement et recherche sur l’eau sont français (Veolia, Suez) En France, l’eau est gérée par des entreprises privées, alors qu’elle est publique dans 95% pays du monde. On est en droit de se demander si les acteurs internationaux de l’eau ont intérêt à aider les pays en voie de développement dans l’exploitation de leur ressource…

> Lire le 2e Rapport mondial sur la mise en valeur des ressources en eau – ONU

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DOSSIER | LA CRISE DE L’EAU

Le “stress hydrique mondial”
Espoir du côté de la recherche ?
Des progrès, oui mais pour qui ?
> En chiffres : Tous les chiffres de l’or bleu
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> Zoom sur : Le Droit international de l’Eau