“Business du cancer”, vaccins à l’aluminium… voudrait-on nous empoisonner ? Nous sommes de plus en plus nombreux, en occident, à recourir aux remèdes de grand-mère, à la phytothérapie, aux médecines douces. Dans le monde, selon l’OMS, 80 % de la population dépend des plantes médicinales pour se soigner.
Rencontre avec 3 plantes emblématiques des quatre coins du monde.
Vente de feuilles de Moringa, marché de Leo, Burkina Faso © Stefan Porembski
AFRIQUE Le Moringa (Moringa oleifera)
Originaire d’Inde, cet arbre est connu dans tous les pays tropicaux comme panacée.
Ses feuilles, fruits, racines sont utilisées pour soigner de nombreuses maladies. Appelé aussi “Mother’s best friend”, son potentiel hautement nutritif et sa teneur exceptionnelle en vitamines sont précieux pour traiter les mères anémiées et leurs nourrissons. En Afrique, la population utilise largement le Moringa sous forme de décoction de feuilles ou de poudre pour soigner, entre autres : diabète, tension, infections, maux de têtes, diarrhée et paludisme.
Des expérimentations au Sénégal ont même prouvé son efficacité en tant que fertilisant naturel sur les cultures.
EUROPE Le Plantain (Plantago major)
Illustration ©Will Worthington – Oracle druidique des Plantes
Sur le plan médicinal, le Plantain est une véritable panacée qui entre dans la composition de pratiquement tous les anciens remèdes d’Europe. Il renferme de puissantes composantes anti-inflammatoires et antibactériennes et stimule également le système immunitaire. Ses feuilles sont utilisées en emplâtre pour cicatriser les blessures, lutter contre les piqûres d’insectes mais également et neutraliser le venin des serpents. Ses graines forment un mucilage doux pour lutter contre les ulcères, le syndrôme du colon irritable ou encore les hémorroïdes.
ASIE L’Armoise (Artemisia annua)
Moxibustion : Armoise embrasée sur une aiguille d’acupuncture. © Médecines d’ailleurs – arte éditions
Connue en Europe depuis les Gaulois, l’Armoise entrait dans la composition des préparations de l’abbesse bénédictine allemande Hildegarde de Bingen au 12e siècle pour soigner les maux de ventre, réguler les cycles menstruels ou encore traiter blessures et infections. C’est une panacée très puissante car elle peut agir sur toutes les parties du corps.
Aujourd’hui l’armoise est revenue sur le devant de la scène grâce notamment au prix Nobel de médecine 2015, la chinoise Yoyo Tou qui a prouvé que l’artémisinine combattait efficacement le paludisme.Des études sont en cours pour son utilisation contre le cancer, les médecins vietnamiens l’utilisent déjà. C’est une plante amie des chinois depuis l’Antiquité, qui pensent qu’elle a la faculté de dissiper toutes les maladies. Dans les croyances populaires, “une armoise devant la maison éloigne les maladies pour toujours“.
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